Entourage de Snorri Fenrirson

Najia est une jeune femme ambitieuse, un point commun qu'elle partage avec son cher duc. Fille d'un riche marchand de Nimdre, elle a toujours aimé le luxe, cependant un revers de fortune lui a fait connaître la misère et l'horreur. Après cet épisode, elle se jura de tout faire pour ne jamais à avoir vivre telle une « pécore » selon ses dires. Froide et calculatrice, elle use de ses charmes comme d'une arme cruelle et c'est sans doute ainsi qu'elle parvint à faire sa place aux côtés de Snorri. Ce dernier aime sa compagnie, mais sait utiliser cette belle Najia contre ses ennemis politiques. Elle est assez ouverte d'esprit, n'étant pas jalouse que son duc aille voir ailleurs. En réalité, cela la rassure même, car elle est l'une des rares personnes à connaître les appétits pervers du Loup Noir. Elle sert également de conseillère partageant ses connaissances sur un des duchés voisins sur lequel le Snorri a des vues, l'ensablée Nimdre.

L'Amante est une belle jeune femme de Nimdre. Grande, une peau est brune et lisse, des traits gracieux et un corps des plus séduisants. Elle sait se mettre en valeur, que ce soit grâce à ses longs cheveux noirs et bouclés, le maquillage ou encore sa garde-robe. Elle a su adopter le style ullarn à sa façon pour ne laisser de marbre aucun homme du duché. Elle reste tout de même assez pudique, en grande partie à cause des cicatrices dans son dos qu'elle essaye de dissimuler aux yeux de tous, même de ses conquêtes.

Najia naquit dans l'or des sables de Nimdre. Son père était un marchand reconnu dans l'exportation de dattes. Pourrie gâtée, sa vie fut un long fleuve tranquille jusqu'à ses quatorze ans. Les caravanes de son père furent attaquées par des pillards ullarns, un coup des plus dévastateurs dans les finances de la famille. L'année suivante connue le même événement, l'année d'après-également.
Le père de Najia décida de s'associer avec un concurrent et pour sceller cette alliance ce dernier proposa d'épouser la jeune fille. Son vieux mari lubrique fut un calvaire sans nom pour Najia, en sortant à jamais marquée, littéralement. Elle apprit, durant ses séances de torture que son époux appellait actes d'amour, qu'il avait engagé des mercenaires afin de faire couler l'affaire de son père et de pouvoir le racheter pour quasiment rien. Elle, elle n'était qu'un bonus.
Najia l'assassinat. Elle du prendre la fuite, recherchée pour son crime dans le duché, elle traversa les montagnes de l'est pour finir en Ullarn. Ce fut le hasard qui la plaça sur la route de Snorri. Le jeune homme, toujours vif lorsqu'il s'agit de femme, lui proposa sa protection. L'idée d'accueillir une étrangère, criminelle de surcroit, fit des remous parmi les clans. Mais Snorri su défendre la cause de sa nouvelle ''amie'' en tissant une merveilleuse fable où cette dernière était dépeinte comme la tragique victime de la justice défaillante de terres voisines.
Depuis Najia vit auprès de lui, chacun trouvant son compte dans cette relation. Elle possède une certaine liberté et est à l'abri de tout besoin. Lui a une arme de plus dans son arsenal.

Ulfric est un véritable ullarn. Taciturne, froid comme les terres qui l'ont vu naître et aussi flexible que la roche des montagnes de sa demeure. Il est tel un marteau que son seigneur use le plus souvent contre les pillards et raideurs trop zélés. Ulfric ne pense rien de particulier de son duc. Il a voté pour lui, évidemment, car c'est ce qui lui a permis d'être son garde du corps et homme de terrain, mais il a pour habitude de ne juger un homme qu'à la mesure de ses actes et il est encore trop tôt pour pouvoir juger le Loup Noir. Son seul souhait véritable est la sauvegarde de son clan et le bien-être du peuple ullarn. Il est fier des siens, fier de son ascendance qui remonte, semble-t-il jusqu'au célèbre dieu Thyr.

Si Ulfric s'est vu assigner la carte de la Force dans le tarot de Snorri ce n'est pas sans raison. L'homme est une montagne, un géant qui frôle les deux mètres dix. Il n'est pas que hauteur cependant, large d'épaule son corps est musculeux et marqué par de nombreux conflits. On le compare le plus souvent à un ours ayant appris à marcher sur ses deux pattes. Sa longue chevelure et sa barbe épaisse ne font qu'accentuer cela. Il est, comme la plupart des hommes de la région, le plus souvent vêtu d'une fourrure par-dessus son armure.

La vie d'Ulfric est semblable à celle de la plupart des chefs de clans ullarns. Premier-né, il fut formé au combat le plus tôt possible. Son clan, les Thyrsons, est un clan prestigieux dont le bourg se situe à l'est du duché, près des côtes. Malgré leur bonne réputation, le clan d'Ulfric était souvent la proie d'autres familles ainsi que de bandits souhaitant se faire un nom. Il connu le fracas des armes dès ses quatorze ans, tua son premier adversaire à ses quinze ans. La nature lui ayant donné un corps robuste et intimidant le jeune homme entrepris de faire prospéré son clan lorsqu'il parvint à sa tête. Durant une vingtaine d'année donc il fortifia son bourg et le fit fleurir économiquement notamment grâce à la pêche. Il se voulait plutôt pacifique avec ses voisins, bien qu'il eut quelques violents épisodes.
Ce fut durant l'assemblée des chefs, après la mort du duc Algorith, qu'Ulfric rencontra pour la première fois le Loup Noir. Il en avait déjà entendu parlé évidemment, mais il fut déçu de voir l'homme en vrai, le trouvant trop petit, trop jeune, pour être chef. Il refusa de voter pour lui. Or, un tel refus posait problème à Snorri, craignant que d'autre ne se range du côté du descendant de Thyr. Il proposa alors un marché, un simple bras de fer. S'il était vainqueur Ulfric se rangerait de son côté, sinon le Thyrson pouvait demander ce qu'il souhaitait, y compris un vote pour devenir le prochain duc. Sûr de sa victoire, le géant accepta. Il perdit, face à la ruse du Loup Noir qui le pris de vitesse après l'avoir surpris avec un coup de pied bien placé sous la table.
Ce bras de fer, Ulfric ne l'oubliera jamais. Car pour lui, il est la preuve que le jeune homme compense son physique par une ruse digne de Wodan lui-même. Un homme pareil à la tête du duché ne peut qu'être bénéfique... Quant à savoir pourquoi Snorri fit d'Ulfric l'un de ses généraux le jeune duc répond le plus souvent : "Vous l'avez vu ? Qui de sensé voudrait se battre contre lui ?".

Marel est un homme discret et sérieux. Il aime l'or, pas dans le sens où il est dépensier, mais bien au contraire. Il est un homme d'affaires féroce, n'hésitant pas à recourir à quelques actes malhonnêtes pour s'emparer d'une bonne affaire. Il est comme les dragons dans certains anciens contes ullarn, amassant toujours plus de richesse, heureux de dormir sur un lit d'or. Il aime cette image, que Snorri lui rappelle souvent. Cela fait des années que l'homme a quitté ses terres natales pour se retrouver dans le duché du Loup Noir, un duché qu'il n'apprécie seulement grâce au succès qu'il y connut. Sans ça, au vu qu'il se plaint bien souvent du temps, des habitudes rustres des ullarns, de leurs odeurs, et du manque certain de raffinement dans l'architecture ou la mode, il serait depuis longtemps parti.

Le Dragon d'Irbel est un homme des plus communs physiquement. Des cheveux bruns et courts, il se rase ce qui dénote grandement parmi les ullarns barbus. Une cicatrice longe une de ses joues, héritage de ses derniers jours en Irbel. Son regard est perçant, carnassier presque, mais seulement lorsque l'on parle d'écus. Il s'habille de façon classieuse le plus souvent, à la mode de son duché natal. Mais lorsqu'il doit se salir les mains dans quelques affaires douteuses, il préfère sa longue capuche noire.

Marel était un jeune homme du peuple issu du duché d'Irbel. Son père était un honnête viticulteur et la vie était pour les Marten facile et tranquille. Rien ne semblait le destiner à se retrouver dans un duché si loin de chez lui et pourtant. Lorsqu'il avait la vingtaine Marel était partiellement en charge des affaires du domaine. Il accepta de faire affaire avec quelques étranges personnages étrangers, des comédiens d'après leurs dires. Ce fut une grave erreur.
Ces comédiens n'étaient autres qu'une bande d'assassins, engagés pour faire tomber un riche bourgeois de la région. De mauvais assassins qui furent capturés dès leur tentative mise à jour. Marel se retrouva mêlé à cette sordide histoire, les autorités pensant qu'il avait peut-être un rôle plus important dans tout ça, ce qui n'était pas le cas. Une chose en entraînant un autre le jeune homme fut accusé de tentative d'assassinat. Il fuit alors, après avoir combattu la paire de soldats devant l'appréhender, face à cette injuste sentence, traversa le royaume pour se retrouver en Ullarn.
Mal vu par les natifs, il eut du mal à survivre et devait enchaîner les travaux les plus pénibles aux champs ou dans les mines. Cependant, sa nature de marchand lui permit de racheter, après de nombreuses années de dur labeur, une petite fabrique d'hydromel. Il réussit à se faire une place sur le plan économique grâce à d’habiles rachats et alliances. Les rares ennemis qu'il se faisait voyaient souvent leurs affaires se dégrader, si bien que personne ne s'opposait, ouvertement du moins, à celui que l'on nommait le Dragon d'Irbel.
Snorri, appréciant les méthodes peu orthodoxe et le surnom de cet étranger, décida d'en faire un conseiller lorsqu'il n'était qu'un simple chef. Puis, après son élection en tant que duc le Loup Noir estimait qu'il était logique de le nommer intendant. Les deux hommes s'entendent bien, sans doute, car tout deux partagent leur malhonnêteté et leur talent pour le mensonge.

Hati est une femme énergétique et pleine d'entrain. C'est une grande enfant férue de l'histoire de son peuple et d'Ullarn. Elle aime également les voyages et peut se vanter d'avoir déjà fait le tour du royaume plus d'une fois. Elle est fière de son talent de conteuse, de sa voix mélodieuse ainsi que de sa maîtrise de la harpe ullarne. Certains peuvent estimer qu'elle est orgueilleuse, mais quoi de plus normal pour la plus grande poétesse de son époque ?

La jeune femme possède une beauté simple de fille du peuple. De longs cheveux bruns et un corps frêle. Son visage est ornementé de quelques tatouages, une ancienne pratique parmi les artistes ullarns censément leur apporter l'inspiration des anciens dieux. Au niveau vestimentaire, Hati est un véritable caméléon. Elle s'habille toujours à la mode du duché dans lequel elle se produit afin de s'attirer les faveurs de son public avant même d'avoir commencé ses chants. La seule constante reste ses sacs, emplit de parchemins, plumes et encres, ainsi que sa harpe, un long instrument à la forme particulière, typique d'Ullarn.

La jeune Hati était fille de pêcheur. Cependant depuis toujours elle fut fasciné par les chants et les légendes d'Ullarn. Face à ce qui pouvait être aisément comparé à une dévotion ardente sa famille décida de tout faire pour lui permettre de suivre son rêve. Elle suivit les enseignements de nombreux bardes, poètes et autres scaldes plus ou moins réputés.
Dotée d'une douce voix et d'une mémoire épatante, la jeune femme démontra qu'elle était douée dans son domaine et fut bien vite invitée aux cours des différents clans du duché. Elle croisa alors Snorri, qui n'était pas l'homme de pouvoir qu'il est maintenant. Le Loup Noir fut séduit par les chants nostalgiques et chargés d'histoire. Contrairement à ses habitudes, le jeune chef du clan Fenrirson n'essaya nullement de charmer la scalde, il semble même, aujourd'hui encore, qu'il respecte vraiment Hati.
Cependant, le Loup Noir reste fidèle à son esprit retors, en effet, c'est lui qui conseilla à la jeune femme de parcourir le royaume. L'encourageant à se produire partout, même dans la cours des nobles si elle le pouvait. Et la poétesse, séduite par l'idée, consacra le reste de sa vie à chanter le plus souvent en dehors de son duché natal. Elle entretient une correspondance régulière avec le nouveau duc, qu'elle considère comme un proche ami. Elle lui raconte tout ce qu'elle peut voir ou entendre durant ses voyages en particulier les ragots, ne se rendant pas vraiment compte, dans toute sa naïveté, qu'elle lui sert en quelque sorte d'espionne.

Edel est cruelle, implacable. Pour être à la tête de bandes de pillards sans foi ni loi elle dus leur montrer qu'elle était la pire, qu'elle était un monstre. Sa réputation, elle s'en sert comme d'un outil, une arme pour faire fléchir ses ennemis. Car la Dame Blanche est réputée pour ne laisser que carnages dans son sillage. La seule chose qui est sacrée pour elle s'est la famille, sa famille. Elle ferait tout pour s'assurer du bien-être des siens, quitte à être coupable des pires horreurs. Edel hait l'autorité, ce qui laisse songeur sur le pourquoi obéit-elle sans discuter à ceux du Loup Noir.

Edel est une femme plutôt grande et plutôt fine. Elle a tout de l'ullarne typique, une peau pâle comme la neige, des cheveux aussi blonds que l'avoine et des yeux comme deux morceaux de glace. Sa voix grave sait instaurer l'autorité même parmi les plus sauvages des ullarns, ce respect elle le doit également à sa prestance, quasi-royale, qu'elle sait inspirer aux autres. Son corps, dur comme l'acier, est parcouru de nombreuses cicatrices témoignant de sa longue vie de conflit. Elle possède également quelques tatouages, dont un renard bris sur son omoplate gauche, le blason de son défunt clan.

Le clan Arnesson était un clan mineur de fjelldirs assez discret et considéré comme faible. Il n'est donc pas étonnant qu'un de leur voisin, avide de terre, ne s'en prenne un jour à eux. C'était il y a plus de trente ans maintenant, mais Edel se souviendra toujours des flammes lui ayant arraché son foyer, des cris de sa mère et ses sœurs, les râles de son père et de ses oncles et des rires de ses monstres de Fenrirsons. Les rescapés du massacre se comptaient sur les doigts d'une main. Perdus dans les montagnes. Voués à mourir. Edel, son petit frère Bjargnar qui n'avait que deux ans et les autres durent traverser la frontière, se retrouver en Orstwych, pour être sûrs d'avoir la vie sauve. Là-bas, ils s’installèrent dans un petit village paysan et tentèrent de s'y intégrer, en vain. Ils restaient des étrangers et la population locale voyait d'un mauvais œil ces ullarns venus d'on ne sait où. Les restes du clan, las des mauvais traitements, s'exilaient vers un autre village, mais la même situation les attendait et recommençait sans cesse. Il en fut ainsi pendant dix ans.
La jeune Edel voulait retourner dans ses terres dont elle n'avait qu'un vague souvenir. Mais plus que tout, elle avait soif de vengeance. Cette envie de mort dû venir dès le sombre jour de la fin de son clan, car cette petite fille si joyeuse était devenue bien silencieuse. Et l'une des raisons pour lesquels les Arnessons devaient changer couramment de village était les mystérieuses disparitions d'animaux domestiques peu de temps après leur installation. Oui, Edel voulait tuer, tuer tout les Fenrirsons.
Elle apprit, seule, à se battre et à tuer. À seize ans elle retourna en Ullarn, délaissant son frère. Grimée comme un homme elle sut se faire accepter par une bande de brigands, sombrant toujours un peu plus de la violence et le vice. Elle devint, sous le pseudonyme du Roi Blanc, un véritable fléau pour le nord du duché. Et même la découverte de son véritable sexe ne changea en rien la terreur qu'elle inspirait, en même temps elle massacra, à mains nues, les trois malins voulant la faire chanter à ce sujet. Le Roi Blanc était devenu la Dame Blanche et peu y trouvait à redire.
Malgré les meurtres et les pillages, Edel trouva le temps de fonder une famille, ou plutôt d'avoir un enfant avec l'un de ses amants. Ne souhaitant pas que son fils ne suive le même chemin qu'elle l'envoya auprès de son frère, en sécurité dans la campagne d'Orstwych. Elle abandonna ce nouveau-né, à contre cœur, ne lui laissant qu'une figurine gravée dans du bois comme seul souvenir d'elle. C'était là une assurance, car la jeune femme avait enfin retrouvé sa proie, le dernier membre du clan Fenrirson. Toujours chef de guerre ce dernier jouissait d'une bonne réputation malgré les horreurs perpétrer par sa famille. La Dame Blanche réclamait justice, elle réclamait la peau de ce Loup Noir.
Elle le souhaite toujours, malheureusement elle ne le peut. Elle faillit le tuer lors de leur première rencontre, manque de chance sa proie, c'était échappé. Quelques mois plus tard, la Dame souffrait de nombreuses pertes parmi ses bandes de tueurs hors-la-loi. Puis, un soir, sa proie vint à elle, en pleine nuit, dans sa chambre privée. Lui et ses hommes avaient tué ses plus proches guerriers, ses amis les plus fidèles. Elle se savait perdue, elle tenta, dans un dernier élan, d'emporter avec elle dans la tombe le dernier Fenrirson. Mais elle ne le pus. Avec un rire effroyable le jeune garçon qu'elle avait devant elle jouait avec un bout de bois, une figurine qu'elle reconnue après un instant...
Depuis cette nuit Edel, rumine sa vengeance, obéis aux ordres, effectue les sales œuvres de Snorri. Elle sait qui il est réellement, quel monstre se cache derrière cette apparence noble et bienveillante. Mais elle ne peut rien faire, enchaînée, muselée par sa famille. Par son fils et son frère, tous deux entre les crocs du Loup Noir.

La diplomate du Loup Noir est une femme qui peut paraître pour noble. Elle est bien éduquée, sait s'exprimer de manière claire et courtoise, possède une certaine prestance dans sa gestuelle et sait s'adapter aux gens qu'elle rencontre. Pourtant, elle est bien issue du peuple et l'on tend souvent à oublier ce détail. Férue d'histoire, Petra est incollable sur les généalogies ainsi que les nombreux faits historiques marquants touchant le duché d'Ullarn, mais aussi tout le reste du royaume. C'est une grande croyante, suivant avec ferveur les dogmes de la Chantrie. Elle sait engagée au service de Snorri car elle croit sincèrement en lui, elle le voit comme un homme bon et destiné à de grandes choses. La Tour est une carte utile, parfaite même pour Snorri. Mais il sait qu'il doit la manier avec précaution, sans jamais lui dévoiler le but de son jeu. Car elle est l'une des seules personne à son service contre qui le duc n'a pas de moyen de pression.

Petra est une femme possédant une taille remarquable, dépassant aisément le mètre quatre-vingt dix. Fine, les traits de son visage sont tirés, mais agréables. Elle prend grand soin de ses cheveux châtains qu'elle coiffe et brosse dès qu'elle le peut. Elle aime adopter le style vestimentaire traditionnel des femmes d'Ullarn, en grande partie, car ce fut il y a longtemps maintenant celui de l'épouse du Créateur, Arsinoé. Un autre détail important, Pétra possède une grande collection de livre qu'elle emmène partout avec elle. On peut souvent la retrouver en train de lire donc.

Rien ne destinait Petra à faire partie d'autre chose que de son humble ferme. D'origine modeste, elle vivait sous la protection du clan Fenrirson. Ainsi, elle connut Snorri lorsqu'il n'était qu'un enfant, sans jamais vraiment lui parler, car consciente qu'ils appartenaient à deux mondes différents. La vie de Petra était donc simple à cette époque, divisée entre les prières et les travaux de ferme. Puis il eut l'incendie. Elle vit Snorri, jeune adolescent alors, sauter le premier dans les flammes secourir tout ceux qu'il pouvait. Parmi eux une bonne partie de la famille Holdiv. Elle le vit également pleurer, le cœur brisé, face à la dépouille fumante de son père. Elle fut profondément touchée par cet acte, par cet être.
Ses parents ayant perdu leurs terres, les Holdivs se réfugièrent chez de la famille à Peyotril. De là, Petra travailla sur les quais, s'occupant en grande partie des pèlerins souhaitant se rendre sur le monastère de la Marche. Douée avec les gens, elle s'occupait surtout de les instruire quant à l'Histoire de son duché et de la fameuse île de l'épouse du Créateur. Elle se fit remarquer par un petit noble étranger qui lui proposa de le suivre à sa cour, à Glour, afin qu'elle serve de professeur d'histoire à sa fille.
Cette nouvelle position plu grandement à la jeune femme qui en profita pour apprendre elle aussi énormément de chose, notamment les us et coutumes de la noblesse des différents duchés. Elle fit la rencontre de son actuel mari, un riche marchand de Glour, avec qui elle eut deux enfants. Lorsqu'elle apprit que Snorri était en passe de devenir duc, elle le contacta, proposant au jeune homme la possibilité d'entrer en contact avec les membres de la noblesse qu'elle connaissait. Snorri la fit venir, la reconnu et lui proposa sans vraiment y réfléchir d'en faire sa diplomate. Petra accepta volontiers, se sentant honorée par une telle offre. Sa famille s'installa à Peyotril, bien qu'elle, depuis, est souvent sur la route.
Le Loup Noir n'a pas vraiment choisi sa Tour sur un coup de tête. Il vit qu'elle était honnête, droite, pieuse et suffisamment intelligente pour être utile. Il avait besoin d'une personne qui saurait charmer, ou du moins ne pas attirer l'animosité, des autres nobles et Pétra semble être plus qu'adéquate dans cette tâche.